Pour le décideur qui envisage l’équipement de son entreprise en vidéosurveillance, il est naturel de se sentir perdu par la multitude de matériels disponibles sur le marché, et dont les différences techniques peuvent manquer de lisibilité pour le néophyte.

Un système de vidéosurveillance est généralement composé de différents éléments, parmi lesquels on compte :

  • un moyen de stockage
  • les solutions de visualisation (moniteur, solution mobile…),
  • les moyens de transmission
  • et les caméras.

Nous limiterons notre propos à de ces dernières dont le choix nécessite une réflexion préalable à qui souhaite éviter la déception générée par les écarts entre espoirs et résultats.

Comment choisir une caméra de vidéosurveillance ?

Première question à se poser : Quelle est la cible de la caméra ?

Lorsque vous envisagez de positionner une caméra, c’est a priori pour surveiller un sujet, une zone ou un type d’événements qui pourrait s’y produire. Afin d’optimiser le rendu à la relecture il faut préalablement définir précisément les contours de cette cible et le niveau de précision attendu en fonction de la mission affectée.
Une caméra peut avoir différents objectifs. Ces derniers définissent notamment les normes à atteindre en termes de pixels par mètre linéaire appliqués à la cible.

La définition (précision de l’image) des caméras IP s’exprime en millions de pixels, (ou mégapixels, ou MP).
On classifie dès lors le niveau de précision du rendu final, et donc la mission à laquelle peut correspondre la caméra. Ceci par rapport au nombre de pixels visible à l’écran :

Objectif à atteindre par la caméra Résolution spatiale minimale (en pixels/m)
Prévenir ou dissuader 10
Détecter une activité suspecte 30
Déclencher et guider une intervention 100
Matérialiser une infraction 100
Lire une plaque d’immatriculation 200
Identifier des auteurs 400
Source : https://www.gendarmerie.interieur.gouv.fr/pjgn/pjgn/informations-utiles/comment-placer-et-regler-un-dispositif-de-videoprotection

Pour prendre un exemple concret, si le but est de filmer les plaques d’immatriculation de véhicules passant par le portail d’entrée d’un site qui fait 10m de large, sur ces 10m de large, il faut une définition minimale de 200 pixels par mètre linéaire pour arriver au résultat espéré.
Il faut donc une caméra qui propose plus de 2000 pixels horizontaux pour « faire le boulot ». La focale doit permette un réglage réduisant à 10m la largeur de champ d’une caméra positionnée à 25m.

A noter : plus la focale est courte, plus le champ de visualisation est large, plus elle est longue, plus le niveau de zoom est important et le champ étroit.

Deuxième question : Quelles sont les contraintes environnementales ?

Cette question vous permettra d’orienter vos choix pour les qualités intrinsèques de résistance de la caméra aux différentes agressions potentielles.
Une caméra peut répondre à :

  • des critères d’étanchéité à l’eau ou aux poussières (indice de protection « IP »),
  • de résistance à l’impact (norme IK),
  • de résistance à la corrosion (en milieux salins par exemple)
  • ou encore permettre une installation en atmosphère explosive (Norme ATEX).

La définition des caractères le l’environnement d’installation de la caméra vont orienter les choix techniques, mais également les choix de forme et les conditions d’installation, parmi lesquelles la hauteur de pose ou les éventuelles protections mécaniques à prévoir.

Une caméra au format « Bullet » (forme oblongue généralement équipée d’une casquette faisant obstacle au précipitations) sera généralement plus adaptée à l’extérieur, sauf si sa hauteur de pose la rend facilement accessible ce qui permettrait de la faire pivoter sur son pied et d’en modifier le champ, auquel cas un le choix d’un minidôme (dont d’objectif est protégé par un globe en plexiglass) sera sans doute plus opportun.

Les conditions d'utilisation d'une caméra

Troisième question : quelles sont les pires conditions dans lesquelles je souhaite récupérer les informations issues de ma caméra ?

La résistance d’une chaine se définit par la résistance du plus faible de ses maillons.
La pertinence de votre choix de caméra s’estimera souvent à la qualité des images enregistrées dans les conditions de fortes contraintes (faible luminosité, contre-jour important, conditions de brouillard ou de précipitations, etc.).
Pour toutes ces situations, il existe des fonctionnalités développées par les fabricants qui influeront sur le niveau de rendu visuel.

Citons le WDR (Wide Dynamic Range) ou sa version digitale le D-WDR pour la gestion du contre-jour, des systèmes DEFOG ou anti-fog pour limiter les effets du brouillard, et bien sûr, tous les fonctions d’améliorations des performances nocturnes : infrarouge de x mètres de portée, adaptatifs ou non, capteurs hypersensibles permettant une lecture des couleurs de nuit, (facilitant ainsi la reconnaissance et l’identification), solution permettant une lecture des plaques d’immatriculation en nocturne sans réflexion et à des vitesses de plus en plus importantes….
Des solutions techniques efficaces existent.

Si vous avez un projet de déploiement vidéo pour votre entreprise ou votre collectivité, les experts de Connex IT seront heureux de vous accompagner dans une première approche technique et budgétaire.

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